Mes combats

Energie

Le onze octobre deux mille quatorze, J’entre dans la fonction de ministre de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable.

Je me mets à étudier les rapports qui montrent comment fonctionne le système énergétique belge, et je comprends immédiatement que nous avons besoin de garder notre parc nucléaire en Belgique, de le prolonger et éventuellement de développer les nouvelles technologies du nucléaire à moyen et à long terme.

Malheureusement, l’accord de gouvernement ne prévoit la prolongation que des réacteurs Doel 1 et 2, et l’installation d’offshore en mer du Nord.

Je travaille d’arrache-pied, durant les six années de mon mandat (jusqu’au 30 septembre 2020, non seulement prolonger ces deux réacteurs, ce que je ferai en début de mandat, mais installe plus de mille cinq cents mégawatts offshore en mer du Nord en négociant avec les exploitants pour leur enlever quatre milliards d’euros de subsides qui sont payés généreusement par les consommateurs au travers de leur facture d’électricité.

J’estime que le meilleur mix énergétique pour la Belgique, c’est un mix nucléaire renouvelable.

Une fois sortie de ma charge, je devins membre, comme parlementaire de la commission énergie, et j’ai continué ce combat jusqu’à ce jour puisque j’estime que notre pays a besoin et encore plus maintenant, eu égard à la guerre russo ukrainienne et aux conséquences de la reprise économique après la crise sanitaire du covid.  Il faut,  au moins sur le vecteur électricité, de l’indépendance et l’électricité nécessaires pour assurer les besoins de notre population.

C’est un combat que je poursuis encore aujourd’hui et que je poursuivrai tant que notre gouvernement et notre pays ne se dotent pas d’un parc nucléaire suffisant sur le moyen et le long terme.

Finances

Être Présidente de la Commission des Finances est, en quelque sorte, revenir à mes premières amours.  C’est en effet à cet endroit que, jeune parlementaire en 2003, on m’a demandé de travailler. Parce que finalement, il y a peu de parlementaires qui aiment pratiquer ces matières pourtant essentielles.

C’est là que nous discutons de manière transversale de tous les dossiers tels que le budget, qui est en fait la projection en dépenses et en recettes pour l’État fédéral, pour l’exercice qui vient.

Et les finances, c’est le résultat, c’est à dire l’exécution de ce budget : comment, bien ou mal, il a été exécuté.

Environnement

J’ai beaucoup travaillé pour un environnement plus sain et lutte, bien entendu, pour la diminution des gaz à effet de serre.

Premièrement, parce que la Belgique s’est engagée mondialement à Paris en 2015 pour cette diminution drastique des gaz à effet de serre et pour arriver à la neutralité carbone en 2050. 

La deuxième chose, c’est de prévoir dans notre économie des principes d’économie circulaire, de faire en sorte que les déchets soient de moins en moins nombreux et de plus en plus restreints en volume et en nocivité, soit l’utiliser dans la chaîne de production entre une matière première en produit fini, devenu déchet, pour en faire un nouveau produit ou une nouvelle matière.

On peut faire la même chose avec les déchets nucléaires, sachant que le combustible (à savoir l’uranium enrichi) n’est utilisé qu’à cinq pour cent de ses capacités énergétiques.

Dès lors, dans les piscines où se trouve le combustible usé sur notre territoire, nous avons une richesse en matière énergétique pour produire de l’électricité pour un minimum 25 ans.

Troisièmement, les normes de produits, tout ce qui fait que nous avons, par exemple, des frigidaires qui sont plus performants.

J’ai aussi, par exemple, fait en sorte comme Ministre de l’Environnement et du développement durable sur les normes de produits, qu’ il y ait une réparabilité plus grande pour tous les objets de l’électroménager que nous utilisons tous les jours, comme par exemple la machine à laver qu’on doit réparer, éventuellement le percolateur.

Donc les fabricants doivent garder pendant un certain temps des pièces de rechange qui permettent d’utiliser en réalité l’électroménager pendant plus longtemps.

Je terminerai avec un dernier élément : sur le plan international, tous les pays membre de l’Union Européenne reçoivent de l’argent de l’Europe, plus leurs entreprises sont vertueuses, en diminution de CO2.

Cet argent vient des entreprises moins vertueuses qui sont obligées de payer la tonne de CO2 émis, soit plus de cinquante euros la tonne sur le marché européen qu’on appelle l’ETS, le système d’échange des émissions de gaz à effet de serre.

Justice

Le premier octobre mille neuf cent quatre-vingt-sept.

Je deviens avocate au Barreau de Tournai. Aujourd’hui, je m’occupe encore de ma clientèle et plaide un peu partout dans l’espace francophone

De ce fait, j’ai donc été naturellement membre effectif de la Commission Justice, dès 2003 jusqu’à ce jour.

J’ai toujours voulu lutter contre les injustices, défendre au sens littéral du terme la veuve et l’orphelin, c’est à dire les gens qui sont brimés par le système, qui ne parviennent pas à trouver de solution et les aider à les trouver.

Toute cette expérience, je l’ai utilisée pour essayer de faire au Parlement des législations utiles et qui allaient apporter soit un mieux être dans les procédures, soit un mieux être dans la société.  Et ça, je crois que c’est le combat de toute ma vie.

C’est un combat, évidemment que je continuerai à mener assez tard dans ma vie, pour la bonne et simple raison que je n’ai pas l’intention de prendre ma pension à l’âge de soixante cinq ans.

Je n’ai donc pas l’intention de faire porter par les jeunes générations le poids de ma pension en prenant celle-ci à l’âge prévu en droit belge, car j’aime tellement mon métier que je veux l’exercer jusqu’à la fin.

En ce qui concerne l’organisation judiciaire en Belgique, j’ai évidemment énormément de choses à dire. Tout d’abord, il y a un budget à revaloriser pour pouvoir faire en sorte que les bâtiments de justice soit rénovés, notamment énergétiquement parlant, comme tous les bâtiments qui appartiennent à l’État et que l’on soit accueilli comme justiciable ou comme auxiliaire de justice ou  magistrat dans ces lieux de manière décente.

Il y a aussi beaucoup de travail à faire au niveau des prisons, au niveau de e, de tout ce qui a été fédéralisé: le suivi du tribunal d’application des peines, les bracelets électroniques, la prévention en matière de droits de la jeunesse.

Il faut que les ministres de la Justice soient beaucoup plus à l’écoute du secteur, leur façon de travailler, du fait qu’ils ont des choses à dire pour que l’organisation elle-même fonctionne beaucoup mieux.

C’est la raison pour laquelle je reste persuadé que le meilleur ministre de la Justice qui doit encore venir sera celui qui sera à l’écoute des magistrats, des auxiliaires de justice au sens large et  des justiciables.